Lorsque les premiers fonctionnaires sont arrivés près de l’école où devait se tenir le rassemblement, la police avait déjà bloqué tous les accès. Déterminés, les syndicalistes se sont immédiatement rabattus vers le rond-point de la Démocratie, autre bastion de la contestation. C’est de là qu’ils ont crié leur colère contre le gouvernement qui n’a pas augmenté leurs salaires cette fin de mois.
« Nous revendiquons l’augmentation du smic de 80 000 à 300 000 [FCFA], l’augmentation de la valeur du point d’indice de 425 à 1 500, détaille Jean Rémy Yama, président du Syndicat national des enseignants et chercheurs (SNEC) et leader du mouvement. Ces différentes revendications devaient voir le jour dès le 25 janvier, conformément au discours à la nation du président, le 31 décembre 2014. Mais nous constatons à ce jour que nos salaires n’ont pas été augmentés. »
A cause de ces promesses non tenues, ils ont donc décidé de déposer un préavis de grève générale qui pourrait paralyser l’administration publique.
Les autorités, elles, étaient injoignables. Le président Ali Bongo campe depuis vendredi avec tout son gouvernement dans un merveilleux site touristique. Ce conclave a pour but de sauver l’économie gabonaise menacée par la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole.