Dix minutes de fusillade : d’un côté, la police qui était en patrouille, de l’autre, une dizaine de mineurs lourdement armés, certains de fusils AK 47. Personne ne sait ce qui a déclenché la fusillade. Les mineurs illégaux ont-ils été surpris par la patrouille ? La police a-t-elle été prise au milieu d’une altercation entre bandes rivales ?
En tout cas, le commissaire de police de la province Lesetja Mothiba s’inquiète de cette escalade de la violence et de la présence d’armes automatiques : « C’est un problème sérieux qui a été grandement sous-estimé, explique-t-il. Cela participe au crime et notamment au nombre de meurtres. Et cela empire de jour en jour car en plus d’incidents avec la police, ces gens se tuent également entre eux. »
Les spécialistes le confirment : l’activité se criminalise. Initialement, ils s'agissaient de personnes destituées exploitant de manière artisanale des mines d’or ou de platine abandonnées, car devenues non rentables. Mais désormais, ce sont des réseaux criminels. Derrière les mineurs, il y a des groupes organisés, armés, capables de corrompre les autorités. Et des bandes rivales qui s’affrontent pour le contrôle de ces mines.