Afrique du Sud: la campagne de recrutement de la police en débat

La police sud-africaine recrute 38 000 nouveaux membres, qui suivront un programme de formation sur deux ans. Une campagne de recrutement qui a soulevé cette année un vif débat : la police sud-africaine est soupçonnée de pratiquer une discrimination à l’embauche dans certaines régions pour favoriser certains groupes de la population qui seraient sous représentés dans les rangs de la police.

En mettant l’accent sur le recrutement de certains groupes de la population, la police a déclenché une vive polémique en Afrique du Sud. Le porte-parole de la police du KwaZulu–Natal a notamment encouragé les blancs, les métis et les femmes indiennes à postuler pour intégrer les rangs des forces de l’ordre, car ils sont sous-représentés parmi les policiers de la région.

Mais ces propos ont soulevé le courroux de l’opposition qui dénonce « un problème national ». Une porte-parole de l’Alliance démocratique critique « le cynisme » de la police. Selon elle, les blancs, les métis et les Indiens « n’ont quasiment aucune chance d’être promus ». Le syndicat Solidarity a confirmé que le système de discrimination positive leur est défavorable. Ils préfèreraient donc se tourner vers le secteur de la sécurité privée où ils ont plus de chance d’évolution.

La chef de la police a coupé court à la polémique. Riah Phiyega assure que personne ne sera exclu et promet un recrutement égalitaire au sein de la police, « quel que soit le sexe, la culture ou la couleur de peau ». La police sud-africaine est aujourd’hui composée en grande majorité de policiers noirs. Au niveau national, ils représentaient 75% des effectifs en 2013 selon l’Institut des relations raciales. Il y aurait 12% de blancs, 11% de métis et 3% d’Indiens.

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