Elections au Burkina : le vote des Burkinabè de l’étranger en question

Au Burkina Faso, le président de la transition Michel Kafando a rencontré, ce mardi 6 janvier à Ouagadougou, les organisations de la société civile et les partis politiques. Les échanges ont porté sur le bilan de la transition ainsi que sur les préparatifs des élections à la fin de la période de transition, en novembre 2015 au plus tard. En attendant le calendrier électoral, tous les acteurs préfèrent l’organisation d’élections groupées pour des raisons budgétaires. Quant aux Burkinabè vivant à l’extérieur du pays, ils pourraient patienter encore avant de prendre part à des élections.

Les différentes options pour la tenue des élections qui sanctionneront la fin de la transition ont dominé ces échanges entre les organisations de la société civile, les partis politiques et le président de la transition. « Il y a beaucoup de scénarios qui ont été présentés, mais je pense que la préférence est la présidentielle et les législatives en même temps, et les municipales un peu plus tard. Cependant, rien n’est décidé, ce sont des idées », a déclaré Ablassé Ouedraogo, président du parti Le Faso autrement.

Un calendrier électoral sera soumis à toutes les parties prenantes dans les prochains jours. Il reste néanmoins à résoudre également la question de la participation aux prochaines élections des Burkinabè vivant à l’étranger.

« Nous n’avons plus que neuf mois pour organiser les élections. Encadrer ces élections à l’étranger, cela va être difficile et surtout, il y a un problème qui nous perturbe un peu. Le vote de nos ressortissants en Côte d’Ivoire risque d’être assez difficile. D’abord, c’est la plus forte communauté que nous ayons à l’étranger et ensuite, c’est aussi le pays où forcément nous n’avons pas beaucoup d’amis. Et puis ensuite, certaines opérations qui auraient dû être faites ne l’ont pas été. Et nous, nous avons peur aussi que vraiment le danger ne vienne de là bas. Il ne faut pas que nos propres élections soient perturbées ici, au Burkina, parce que de l’autre côté, on aura sciemment manigancé des choses », a déclaré Michel Kafando, président de la transition.

En attendant l’avis de la commission électorale nationale indépendante, des partis politiques suggèrent des élections sans la participation des Burkinabè de l’étranger. « Aujourd’hui, si on demande de nous dire combien de Burkinabè existent en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo… on n’a même pas le recensement des Burkinabè dans ces pays », déplore pour sa part Roch Marc Christian Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès.

Partager :