Surtout ne rien changer, à commencer par le programme quinquennal d'Abdelaziz Bouteflika, de 2015 à 2019. D'un montant de 200 milliards d'euros, il s'appuie sur les investissements publics pour soutenir la croissance. Il prévoit notamment des grands projets comme la construction de l'autoroute des Hauts-Plateaux ou encore le dédoublement de la rocade ferroviaire Nord.
Le gouvernement maintient aussi sa politique de subventions des produits comme le sucre, l'huile, la semoule, le lait et les carburants. Cela coûtera 50 milliards d'euros en 2015, soit 30% du produit intérieur brut algérien.
Pas question non plus de remettre en cause le budget 2015, même s'il prévoit un déficit de 42 milliards d'euros. Ces pertes seront épongées par le Fonds de régulation des recettes, alimenté par le surplus des recettes pétrolières. Il s'élevait fin juin à 45 milliards d'euros. L'Algérie dispose aussi d'importantes réserves de change, plus de 160 milliards d'euros.
Toutefois, la semaine dernière, le gouverneur de la Banque centrale, Mohammed Laksaci, a prévenu que « la capacité de l'Algérie à résister aux chocs se dissipera vite, si les cours du pétrole continuent à baisser ».