Patrick Baudouin s'est rappelé au souvenir de François Hollande, ce mercredi 3 décembre. Il lui a écrit une lettre pour lui demander d'intervenir auprès du Premier ministre algérien. Sur RFI, il s'est dit confiant dans une évolution prochaine du dossier.
« J’ai deux éléments qui me rendent d’un optimisme relatif, explique-t-il, qui me donnent espoir en tout cas. Le premier c’est qu’actuellement, à ma connaissance, les relations entre la France et l’Algérie sont plutôt dans une période d’eau calme, apaisée. Le climat est bon, donc il faut essayer d’en profiter. Et deuxièmement, j’ai la conviction intime et j’espère - je ne pense pas me tromper -, que le président Hollande est à titre personnel assez attaché à ce qu’on arrive à la vérité, à la justice sur cette affaire des ressortissants français exemplaires qu’ont été les moines de Tibéhirine. »
Pas d'accès aux échantillons
Pour Me Baudouin, le principal frein tient dans le fait que le juge d'instruction français n'a toujours pas accès aux échantillons prélevés sur les têtes des moines lors de leur exhumation en octobre dernier. Un blocage contraire à l'accord conclu entre les systèmes judiciaires des deux pays. L’avocat des familles en appelle donc désormais au pouvoir politique et espère ainsi une avancée du dossier. Il se dit persuadé que François Hollande abordera cette question avec Abdelmalek Sellal.
« Je crois qu’il est prêt à s’investir, poursuit-il. Il l’a montré en tout cas, parce que nous avions beaucoup de difficulté pour obtenir la possibilité pour le juge de se déplacer en Algérie et de pratiquer l’exhumation des têtes. Le président Hollande est intervenu et je crois qu’il a fortement contribué à débloquer la situation et à permettre le voyage. J’espère, que cette fois, il va à nouveau permettre de débloquer la situation pour ce qui est de l’analyse des échantillons qui ont été prélevés sur les crânes des moines. »