Les équipes de secours sont toujours à pied d'œuvre. Le responsable médical de l'hôpital Murtala Mohammed a lancé un appel aux dons de sang car les réserves étaient insuffisantes pour soigner les blessés qui ont survécu à l'attentat. Le responsable des équipes d'urgence indique que la population a largement répondu à l'appel et près de 300 blessés ont été répartis dans plusieurs hôpitaux de la ville.
L'attaque de vendredi a été particulièrement sanglante car les trois bombes ont détonné au début des prières, donc à une heure de forte affluence dans la mosquée centrale de la deuxième ville la plus peuplée du pays. Au-delà des détonations d'explosifs, les assaillants ont aussi tiré à l'arme automatique de façon indiscriminée sur les fidèles.
L'émir de Kano, Mohammed Sanusi II, était à l'étranger au moment de l’attentat. Il avait appelé ses fidèles la semaine dernière à prendre les armes contre Boko Haram, et avait mis en doute les capacités et la volonté de l’armée à mettre hors de nuire le mouvement terroriste. Le président Goodluck Jonathan a, de son côté, demandé « aux forces de sécurité de remuer ciel et terre jusqu'à ce que les auteurs d'actes de terrorisme soient retrouvés et traduits en justice ».