La première kamikaze s'était postée à côté d'un rickshaw, une moto triporteur. Elle a d’abord répondu à un appel sur son téléphone portable, a fait ensuite tomber l’appareil et s'est fait exploser.
Une dizaine de minutes plus tard, une jeune femme - qui semblait porter un bébé sous son long voile - s'est approchée de l'endroit où avait eu lieu le premier attentat. La foule s'était amassée et c'est à ce moment qu'elle a, à son tour, mis feu aux explosifs qu'elle portait dans le dos.
Ces derniers mois, ce type d'attentats se sont multipliés au Nigeria. Le premier du genre a eu lieu, en juin dernier, dans l'Etat de Gombe, devant une base militaire. Puis en juillet, une série d'attentats-suicide ont été perpétrés par des jeunes filles, à Kano, la plus grande ville du nord, semant la psychose. De nombreuses musulmanes nigérianes ont même décidé, à partir de cette série d’attaques, d'abandonner la tenue traditionnelle pour ne pas être perçues comme des terroristes.
En juillet, c'est une petite fille de dix ans, portant une ceinture d'explosifs, qui a été arrêtée dans l'Etat de Katisna, là encore au nord du pays, ce qui permet de penser que le recrutement des kamikazes de Boko Haram se fait également auprès de jeunes enfants.