Six points séparent donc Essebsi de son rival Moncef Marzouki et l’écart est donc moins important qu’annoncé par son parti Nidaa Tounes. Il y aura donc un second tour d’ici la fin de l’année. La date dépendra du dépôt d’éventuels recours.
Les consignes de vote des autres candidats sont très attendues : le leader de gauche, Hamma Hammami, est arrivé en 3e position à un peu moins de 8%. Sa parole est déterminante, car sa coalition de gauche Front populaire est aussi 4e à l’Assemblée.
Suivent deux hommes d’affaires populistes avec tous deux moins de 6% des voix : Hechmi Hamdi et Slim Riahi, aux 4e et 5e rang. Ce dernier ne confirme donc pas la place de son parti qui était arrivé 3e aux législatives.
Les autres candidats sont loin derrière. Du côté de l’ancien régime, deux ex-ministres de Ben Ali, Kamel Morjane et Mondher Zeneidi, ne recueillent qu’1 et 0,7%. A noter aussi le très bas score de l’opposant historique Nejib Chebbi, du Parti républicain : 0,8%.
Désaveu enfin pour celui qui a présidé l’Assemblée constituante ces trois dernières années, à savoir Mustapha Ben Jaafar. Après la déroute de son parti Ettakatol aux législatives, il n’atteint pas même les 0,7%.