L’horreur n’en finit pas en Libye : quatre décapitations en une semaine, un type d’exécution encore rare dans ce pays. Mardi 11 novembre, à Derna, une ville de l’est de la Libye sous contrôle de groupes jihadistes concurrents, trois jeunes activistes ont été décapités. Pourtant discrets, Siraj Ghatish, Mohamed Battu et Mohamed al-Mesmari ne faisaient que relayer des informations sur les réseaux sociaux.
La décapitation filmée d’un jeune soldat et diffusée jeudi a aussi profondément choqué. Ahmed Muftah Mussa combattait les milices islamistes et les groupes jihadistes à Benghazi.
Une série d’explosions à la voiture piégée a aussi frappé le pays entre mercredi et jeudi. Mercredi, trois voitures piégées ont explosé dans les villes de Tobrouk et Bayda, dans l’Est, où siègent respectivement le Parlement et l’Assemblée constituante. Jeudi, ce sont les ambassades des Emirats Arabes Unis et de l’Egypte qui ont été visées dans la capitale. Ces deux pays s’opposent à l’alliance de milices « Aube de la Libye » qui contrôle Tripoli.
Dans un message audio qui lui est attribué, le chef de l’organisation Etat islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, a annoncé jeudi qu’il reconnaissait les serments d’allégeance faits récemment en Libye.