Le président de la HAAC a joué l’apaisement. Lundi 3 novembre, Adam Boni Tessi a présenté des excuses et donné des explications pour ramener la sérénité. « L’intention n’était pas de bâillonner la presse du tout... Nous avons dit aux acteurs de ne plus parler. Maintenant s’ils parlent, j’invite la presse à ne plus relayer les insultes et les attaques. J’invite les acteurs à faire preuve d’un peu plus de responsabilité », s'est-il défendu.
Les professionnels des médias ont du mal à admettre que l’on passe par eux pour s’adresser aux responsables politiques, comme l’explique Gérard Agognon du Conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel : « C’est un communiqué liberticide qui viole la loi. Chaque fois que les acteurs se prononcent, la presse se doit de relayer pour donner l’autre son de cloche. La HAAC a dérapé ! »
Dérive
Pour Alain Adoun, du Réseau des journalistes pour les élections pacifiques, libres et transparentes, c’est une dérive. « Cela nous inquiète. Nous n’avons jamais vu ce genre d’agissements. Peut-être que cela se faisait et que cela n’était pas montré au grand jour. Mais ce communiqué nous étonne », a-t-il réagi.
Les associations de journalistes ont donné 48 heures au président de la HAAC pour publier un nouveau communiqué annulant le premier.