Après le défilé de plus de 5 000 personnes mercredi 29 octobre à Cotonou, le gouvernement a réagi. En cause, la Lepi, ou Liste électorale permanente informatisée, dont l'absence de version corrigée empêche depuis 2013 la tenue d'élections municipales, communales et locales.
Nassirou Bako-Arifari, le ministre des Affaires étrangères, s’est exprimé devant le corps diplomatique réuni au ministère, vendredi 31 octobre : « Une semaine marquée par une marche, des débats et des déballages. »
Le chef de la diplomatie béninoise, qui connaît bien la Lepi pour avoir présidé la commission qu’il a mise en place avant la présidentielle de 2011, reconnaît la question posée par les diplomates : « Pourquoi le gouvernement ne veut pas organiser [des élections] ? »
Un comité mis en place pour trouver une solution
Toutefois, il assure ne pas être responsable de ce cafouillage : « Comprenez, le gouvernement n’organise pas les élections. C’est lorsque nous sommes informés que la liste est disponible que le chef de l’Etat convoque le corps électoral. Encore une fois, mettre les ressources à disposition, c’est notre travail. Et le gouvernement dit, "je ne peux donner que ce que j’ai." Si le gouvernement ne donne pas, on dit que c’est le gouvernement qui n’a pas voulu que la Lepi soit réalisée, donc c’est le gouvernement qui ne veut pas d’élections. C’est très facile » a-t-il déploré.
Un comité rassemblant toutes les institutions a été mis en place en milieu de semaine pour trouver une solution. Il devait rendre ses conclusions vendredi soir.