Les affrontements de vendredi soir s’ajoutent au cycle de violence entre communautés et contre les forces de sécurité à la frontière entre les comtés de Baringo et Turkana. Le 20 octobre, un camion de police transportant du matériel d’examen d’étude secondaire était attaqué, faisant deux blessés. Cinq jours plus tard, deux véhicules transportant notamment des paramilitaires GSU faisaient l’objet d’une embuscade à Kapedo. Bilan : cinq morts.
Un désaccord autour de la frontière entre les deux comtés alimente ce conflit, entraînant des déplacements de population, dans une zone où les vols de bétail entre populations d’éleveurs, notamment Turkana et Pokot, sont fréquents et où les armes circulent abondamment.
Ces derniers jours, le gouvernement a déployé des contingents de plusieurs polices – GSU, AP, la police provinciale, ainsi que la police régulière – pour tenter de procéder à un désarmement, mais les forces de sécurité se font accuser par les Pokot de prendre parti pour les Turkana. Trois responsables politiques Pokot ont été arrêtés pour incitation à la violence en lien avec ces allégations, dont le speaker du Parlement du comté de Baringo, arrêté il y a trois jours à l’aéroport international de Nairobi.