Arrivé à Ndjamena samedi midi, Aguila Salah Issa a été reçu pendant plus d’une heure par le président tchadien avec qui il a fait le tour de la situation dans son pays où s’affrontent des milices sous le regard de deux autorités politiques qui revendiquent chacun la légitimité politique de pouvoir diriger la Libye.
Pour le leader libyen, la question du partage du pouvoir n’est pas à l’ordre du jour. « Il n’est pas question de partage de pouvoir, explique Aguila Salah Issa à RFI. Il y a des milices armées qui se battent, mais la légitimité est du côté de ceux que les Libyens ont élu, pour le bien de la Libye ».
Côté tchadien, on reconnaît la légitimité de Aguila Salah Issa tout en appelant au dialogue politique. C’est d’ailleurs la raison qui a poussé Idriss Déby à recevoir en moins d’un mois consécutivement, l’ancien et le nouveau président du CNT libyen qui s’affrontent aujourd’hui.
« Le président a pensé qu’il était utile de recevoir les gens et de leur dire ce qu’il pense, explique Moussa Faki Mahamat, ministre des affaires étrangères du Tchad. Quand il a reçu le président de l’ancien Parlement, il lui a bien dit que le Tchad reconnaît le nouveau Parlement. Le message était de lui dire qu’il faut accepter la légitimité [du nouveau Parlement] et de s’asseoir autour d’une table et de négocier une solution politique ».