Le général Khalifa Haftar poursuit sa contre-offensive contre les trois puissantes milices jihadistes qui contrôlent Benghazi depuis le mois de juillet. Le général a reçu le soutien de l'armée, et des civils lui prêtent main-forte dans plusieurs quartiers de la ville. Cette semaine, le chef d'Etat major de l'armée a déclaré que cette offensive était une opération militaire nationale.
L'exécutif assure aussi que dans l’ouest du pays, la contre-offensive des brigades progouvernementales de Zintane est conduite sous l’autorité de l’Etat. C'est tout du moins ce qu'a déclaré le chef du gouvernement Abdallah al-Theni lors d'un entretien avec l'AFP. Des propos à relativiser, car il est encore prématuré de parler de forces armées régulières en Libye.
Pour ce qui est de l’exécutif, il est tout aussi affaibli. Chassé par les milices islamistes de Tripoli en août, il a été contraint à l’exil dans l’est du pays. Toujours est-il que les brigades de Zintane combattent les milices de Misrata avec l'espoir de reprendre la capitale aux mains des milices islamistes qui y ont installé un gouvernement parallèle.
Les Nations unies s’inquiètent de l’impact humanitaire de ces combats dans l’ouest du pays. La mission des Nations unies en Libye, l'UNSMIL, a appelé vendredi 17 octobre à un cessez-le-feu de quatre jours à partir de ce dimanche 19 octobre dans les zones de Kala et Kikla à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli.