Ebola fait désormais partie du quotidien des habitants de Monrovia. A l’aéroport, on se croirait dans une piscine avec la moiteur et une odeur de chlore, utilisé pour désinfecter, qui saisit les narines.
En ville, des grandes affiches de mise en garde pour encourager les mesures d’hygiène sont visibles. Souvent, des sirènes se font entendre, le signe qu’une ambulance est peut-être en train d’aller ramasser un corps ou un malade. « Même s’il est invisible, le virus s’invite partout dans notre vie », confie James un chauffeur de taxi.
Plus de contact entre les Libériens
Partout, on passe devant les mêmes seaux d’eau chlorée pour se laver les mains. Beaucoup de commerçants se sont même reconvertis dans leur vente. On les trouve en entrant dans les boutiques, les habitations ou encore les bâtiments officiels. Parfois, on vous prend même la température.
On remarque également que les Libériens ne se touchent pas. Plus personne ne se serre la main ou ne se donne l’accolade. « Une vraie frustration, explique un habitant. Mais il faut bien en passer par là ».
A la radio, les spots sur Ebola sont diffusés en boucle rappelant inlassablement les mesures élémentaires. Preuve que le virus règle désormais le quotidien de Monrovia.