Il était environ neuf heures ce mardi au siège de la Mission des Nations unies à Bamako. Cinquante-quatre casques bleus de l’ONU portent à l’épaule neuf cercueils, tous recouverts du drapeau onusien. Cela se passe sur le parvis, il y a du monde : officiels maliens, Français de l’opération Barkhane.
Visages graves, l’oraison funèbre commence. Le lieutenant-colonel nigérien Bandiaré prend la parole. Il rend hommage aux disparus. C’est ensuite au tour du général Jean-Bosco Kazura, le commandant en chef des forces de la Minusma, de prendre la parole. Les soldats nigériens disparus sont décorés à titre posthume. Musique militaire, silence de plomb.
Le Français Hervé Ladsous, l’envoyé de l’ONU à la cérémonie, parle de son côté de « tragédie, une tragédie qui s’ajoute à d’autres tragédies. Au total une trentaine de casques bleus ont été tués depuis l’arrivée au Mali de la mission onusienne ».
Puis retentit l’inévitable musique aux morts. Les neuf cercueils sont embarqués dans des véhicules, en direction de l’aéroport international de Bamako. C’est le retour au pays natal, le Niger.