L'envie de rentrer au pays était déjà forte chez les réfugiés ivoiriens, mais avec la progression de l'épidémie, elle est devenue pressante. Or la frontière est fermée et l'organisation d'un rapatriement est devenue trop dangereuse. « Il va falloir patienter, assure Khassin Diagne, représentant du Haut Commissariat aux réfugiés au Libéria, qui vient de réaliser une tournée dans les camps. Avec l’organisation des convois ça veut dire nécessairement attroupement. Donc pour éviter tout contact de la foule, nous pensons qu’il est beaucoup plus prudent de s’en tenir à la situation actuelle. »
Jusqu'à présent, aucun cas d'Ebola n'a été détecté parmi les réfugiés. Pour autant, Khasin Diagne assure que tout est prêt pour faire face à une éventuelle arrivée du virus dans les camps : « On a mis en place une clinique pour isoler. On a déjà tout le matériel de protection pour les travailleurs de la santé. On a des ONG qui sont prêtes à intervenir. Mais pour le moment les frontières sont fermées et je pense qu’on travaille à contenir en ce moment l’infection. Donc dès que les frontières seront ouvertes, dès que le feu vert nous est donné pour les convois, on va s’y atteler. »
En attendant, le dispositif sanitaire va être renforcé dans les cliniques des camps. Des réfugiés pourront être recrutés pour faire de la surveillance. Enfin, du matériel sanitaire et médical a été distribué dans les communautés environnantes.