Marou Amadou le confirme. Le mandat d’arrêt a été émis et il est adressé à ceux qui exécutent les commissions rogatoires, à savoir soit la police, soit la gendarmerie.
« Pour le moment, ce mandat est adressé à la gendarmerie dans les termes mêmes du mandat dont j’ai eu copie. Il est demandé à la gendarmerie de rechercher monsieur Hama Amadou et de le déposer à la Maison d’arrêt de Niamey. Au cas où ils ne le retrouvent pas, ils doivent établir un PV, ainsi que le prévoit notre procédure », a précisé le Garde des Sceaux.
Le président du Parlement a quitté le Niger le 27 août et, après avoir trouvé refuge au Burkina Faso, s’est rendu à Bruxelles et puis en France. Hama Amadou est suspecté dans l’affaire de « supposition d’enfant », un délit qui consiste à attribuer la maternité d’un enfant à une femme qui ne l’a pas mis au monde. Dix-sept personnes dont 12 femmes, parmi lesquelles l’une de ses épouses, ont été inculpées fin juin.
Ce mardi, sur RFI, un des avocats de Hama Amadou assurait que ce mandat d’arrêt était une confirmation du caractère politique de ce dossier. Ce mandat d’arrêt intervient la veille de la rentrée parlementaire, mercredi 1er octobre, qui se fera en l’absence du président.
Pour Marou Amadou, porte-parole du gouvernement nigérien, l’émission de ce mandat d’arrêt déclenche la vacance du pouvoir à la tête de l’Assemblée nationale : « A partir du moment où le mandat a été émis et la commission rogatoire envoyée, normalement monsieur Hama Amadou n’est plus en position de se prévaloir de son titre de président de l’Assemblée nationale puisqu’il doit être en prison comme tous les autres maris des autres femmes qui sont dans cette affaire », explique-t-il.
Le ministre nigérien de l'Agriculture, Abdou Labo, dont l'une des épouses fait partie des femmes incarcérées, a également été emprisonné.