L’atmosphère qui a prévalu le jour de l’arrestation des hommes qui ont braqué le domicile d'Elie Smith ne présageait en rien une future expulsion du journaliste. Ce jour-là, dans la cour de la direction générale de la police, Elie Smith était presque à tu et à toi avec quelques officiers, les félicitant pour leur travail d’enquête. Interrogé par RFI, il a été exigeant, demandant à la police de lui ramener coûte que coûte le ou les commanditaires du braquage dont il a été victime.
Propos subversifs
Dans l’arrêté de son expulsion, signé par le ministre de l’Intérieur et cité dans un communiqué, la police a expliqué que la décision d’expulser le journaliste camerounais faisait suite à un certain nombre d’actes et de propos séditieux et subversifs. Mais la police ne précise pas où et dans quelles circonstances ces propos ont été tenus.
Intelligence avec des puissances étrangères
Il est fait également à Elie Smith le reproche d’avoir été en intelligence avec des puissances étrangères œuvrant contre les intérêts du Congo. Elie Smith est le deuxième journaliste expulsé en moins d’une semaine. « Nous agissons contre les journalistes qui ne sont pas en règle et ceux qui enfreignent la loi », a expliqué un officiel, arguant qu’au Congo la liberté de la presse est garantie.