Congo-Brazzaville: un opposant accuse le pouvoir de l'empêcher de quitter le pays

Son visa obtenu, son billet en main, Mathias Dzon, ancien ministre congolais des Finances, n'a pu embarquer, il y a quelques jours, dans un vol régulier pour Paris à cause d'une instruction verbale brandie par la police des frontières. Ce n’est pas la première fois qu'il fait l'objet d'une telle interdiction. Il a donc choisi un avocat pour le défendre dans cette affaire.

Mathias Dzon a été interdit pour la première fois de quitter le territoire congolais après la présidentielle de 2009, à la suite d’une marche de protestation avec ses partisans. Il est de nouveau dans la tourmente depuis l’affaire Marcel Ntsourou, qui a débuté en décembre 2013.

Cette fois-ci, il s’est attaché les services d’un avocat. Me Amédé Nganga ignore les reproches faits à son client : « Il n’existe aucun document qui a été opposé à mon client et je peux vous assurer qu’il n’est poursuivi ni judiciairement ni pénalement par quelque juridiction que se soit, donc la mesure qui intervient contre mon client n’est qu’une mesure arbitraire. »

« Monsieur Dzon n’est pas un esclave »

Maître Nganga, qui a pris l’affaire en main, se dit déterminé à accomplir sa tâche jusqu’au bout : « En tout cas, monsieur Dzon n’est pas un esclave et nous ne dépendons pas du code noir, nous sommes soumis à la Constitution de 2002 qui consacre les droits fondamentaux et monsieur Dzon devra voyager. Quoi qu’il en soit, puisque c’est une mesure arbitraire, le jour où il dira qu’il veut voyager, je l’accompagnerai personnellement, les militants éventuellement. »

L’intéressé envisage quant à lui de porter plainte contre les autorités congolaises, en premier lieu le chef de l’Etat.

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