Ils étaient plusieurs dizaines rassemblés devant l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Plusieurs dizaines de personnes, des jeunes en majorité avec des pancartes à la main sur lesquelles ont été imprimées les photos d’Hervé Gourdel. Comme ses proches, ces gens le connaissaient comme un guide de haute montagne. Sur les pancartes, il était écrit « Hommage à Hervé Gourdel ».
Des bougies étaient allumées et posées au sol. Il y avait également des panneaux pour dire « Non au terrorisme ». Mais le message des habitants, des jeunes et de la population des quartiers alentours, était plus général : « surtout ne nous associez pas à ces terroristes. Nous dénonçons cette attaque. La Kabylie, ce ne sont pas ces hommes-là. »
La population est inquiète, inquiète d’être manipulée, inquiète des conséquences qui pourraient se produire sur la réputation du village, de ces montagnes et inquiète des recherches : 3 000 hommes de l’armée sont toujours dans les montagnes à la recherche des ravisseurs d’Hervé Gourdel.