Des photos d’Hervé Gourdel, des bougies et une banderole indiquant « Halte au terrorisme ». Quelques dizaines d’habitants, dont de nombreux jeunes, étaient rassemblés devant l’université de Tizi Ouzou, jeudi 25 septembre.
« Au départ, nous avions initié ce rassemblement pour exiger la libération d’Hervé Gourdel. Comme il a été assassiné, lâchement assassiné, nous l’avons transformé en rassemblement de condamnation pour dire que la Kabylie est étrangère à ce crime odieux. Toute la Kabylie le condamne fermement », a déclaré Hassan Cherifi, l’un des organisateurs.
A quelques rues de là, dans la nouvelle ville, cette jeune femme n’a pas changé ses habitudes mais elle s’inquiète des conséquences de cet assassinat sur l’opinion du monde sur l’Algérie. « Cela ne nous représente pas. Nous, nous voulons la paix. Nous voulons vivre sereinement. Nous ne voulons pas de ce regard, nous ne voulons pas que les gens d’autres pays nous voient comme des terroristes. Nous sommes des gens normaux, nous voulons étudier, travailler et être à la hauteur des autres pays », a-t-elle confié.
Ce jeudi après-midi, le Parlement régional a publié un communiqué dans lequel il condamne l’assassinat du guide français et appelle les habitants à la vigilance.
De son côté, Alger a dénoncé, mercredi, un acte odieux et abject et le gouvernement a promis de poursuivre ses opérations de ratissage pour tenter de récupérer le corps d’Hervé Gourdel. Les quatre Algériens qui accompagnaient le guide de haute montagne pour sa randonnée dans le massif du Djurdjura sont toujours détenus par les forces de sécurité.
Hocine Haroun, président de l'Assemblée populaire de Wilaya, le Parlement régional de Tizi Ouzou, était l’invité de RFI. Il estime que « cette mutation du terrorisme concerne le monde entier et qu'en Algérie, la lutte contre le terrorisme remonte à loin ».