De notre envoyé spécial, Olivier Fourt
A Niamey, c’est une période de relève, certains militaires arrivent, d’autres repartent, ils viennent momentanément grossir les rangs des quelque 400 soldats français basés en permanence sur l’implantation de la capitale nigérienne.
« Il y a encore trois jours de cela, on était à 317 transitaires. [Transitaires], c’est de l’escale, c’est les gens qui passent la nuit ici et qui repartent le lendemain, explique le sergent-chef en charge de la zone. Ce camp s’améliore de jour en jour. Toute cette partie là était vide en fait, les personnes qui ont fait le mandat avant et qui sont revenues n’ont pas reconnu le site. »
Alignement de conteneurs, campement de tentes climatisées, parking pour les avions de transport : la base est en pleine mutation. Depuis le début de l’opération Barkhane, 1 000 tonnes de fret sont déjà arrivées par avions et 900 tonnes par la route.
« Ca va être une sorte de hub, commente un colonel, une énorme plate-forme qui va ravitailler l’ensemble des forces, au nord-Mali, à partir de Gao, et ensuite sur les différents sites : Kidal, Tessalit et Tombouctou, voire au Niger dans le futur. »
Un peu plus loin à l’écart, sous des hangars vertes, trois Mirage 2 000 chargés de bombes sont prêts à décoller en quelques minutes. « Typiquement, les missions que l’on fait en ce moment sont des escortes de convoi, raconte le lieutenant-colonel chef du détachement de chasse. Lorsque les troupes se déplacent pour se rendre d’un point à un autre, on est en soutien pour les protéger et éventuellement intervenir si ils sont menacés par quoique ce soit. »