Au Nigeria, la rentrée des classes a finalement eu lieu, avec deux semaines de retard, mais tous les enfants n'ont pas retrouvé le chemin de l'école. Dans les villes de Lagos et de Port-Harcourt, ils devront patienter encore un peu à savoir, jusqu'au 8 octobre.
En revanche, dans la capitale, les élèves sont de retour dans les classes. Leurs enseignants leur ont pris la température et leur ont fait se laver les mains avant de rentrer dans l'enceinte des établissements scolaires. Ce sont les règles d'hygiène anti-Ebola ordonnées par le gouvernement.
Pour les appliquer, toutes les écoles du pays - publiques et privées - doivent être équipées de thermomètres, de solutions hydro-alcooliques ou de savon. Mais ce n'est pas le cas partout.
Dans la ville de Jos, un professeur - joint par RFI - affirme que « seules les écoles privées » ont rouvert leurs portes et que « très peu d'entre elles » ont reçu ce matériel d'hygiène.
C'est cette absence d'équipement sanitaire de base pour lutter contre la propagation d'Ebola dans les écoles qui inquiète toujours le principal syndicat de professeurs. Ce dernier avait appelé à boycotter la réouverture des écoles, ce lundi, au motif que les instituteurs ne seraient pas suffisamment préparés à faire face à Ebola. Son appel a été entendu et appliqué dans les écoles publiques qui sont, pour la plupart, restées portes closes.