Hospitalisé à la clinique du Cap, Bibo Bourgi n’assiste pas aux audiences. Il est pourtant omniprésent. Hier matin, c’est Me Madické Niang qui prend la parole : « La défense de Karim Wade a été informée par la presse que la Cour s’est rendue au chevet de M. Bibo pour pouvoir l’entendre », déclare l’ancien ministre des Affaires étrangères d’Abdoulaye Wade. « C’est une atteinte grave aux droits de la défense. A défaut d’y aller tous, on aurait pu au moins être représentés, ne serait-ce que pour entendre ses réponses. Ce qui est grave c’est que la cour se déplace en catimini. »
Seuls les avocats étaient conviés
Réponse du président de la Cour : la partie civile comme l’accusation n’ont pas été informées non plus. Seuls étaient conviés les avocats de Bibo Bourgi conformément au code de procédure pénale.
Les défenseurs de Bibo Bourgi avaient déjà fait remarquer lors d’une récente audience que le même code de procédure pénale n’a, à aucun moment, prévu d’auditionner un prévenu sur un lit d’hôpital : « aucun législateur n’a pu imaginer pareille scène », souligne l’un des avocats de Bibo Bourgi.