Karim Wade s’est retrouvé, ce jeudi 11 septembre, sur deux fronts. Alors qu’il assistait à son procès devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), son nom était cité au même moment dans la salle d’à côté, où Karim Wade était l’accusateur.
Le fils de l’ancien président sénégalais a, en effet, porté plainte contre Pape Alboury Ndao, l’expert financier nommé comme administrateur provisoire de Dubaï port World Sénégal. L’accusation soupçonnait, à l’époque, cette société d’appartenir à Karim Wade.
Dans son rapport, l’administrateur a affirmé qu’il avait découvert des mouvements de fonds sur un compte en banque ouvert par Karim Wade, à Singapour, d’un montant de 47 milliards de francs CFA.
Karim Wade a donc demandé, mercredi, au président de la CREI de suspendre ses travaux d’une journée pour le laisser comparaître.
« Voilà un monsieur qui fait un faux, qui parle de 47 milliards, qui représentent 40 % du patrimoine qui m’est imputé », a-t-il déclaré.
Cependant, le président - seul maître de son calendrier - a refusé la demande de suspension. Ce jeudi matin, la question d’une suspension d’audience a encore été évoquée, mais la CREI s’est montrée inflexible.
Les avocats de Karim Wade ont donc demandé le renvoi du procès, contre l’avis des avocats de l’expert qui auraient préféré qu’on en finisse avec ces accusations « infondées », selon eux.
L’affaire est renvoyée au 13 novembre et les travaux de la CREI continuent.