RDC: une rentrée parlementaire sous haute surveillance

La session parlementaire qui s'ouvre ce lundi à Kinshasa est celle de tous les enjeux. Les Congolais ont les yeux tournés vers le palais du Peuple où va se jouer l'avenir politique du pays. C'est une session essentiellement budgétaire, mais qui sera appelée à se prononcer sur la modification de la Constitution. Une démarche initiée par la majorité, contestée par l'opposition, la société civile et une partie de la majorité.

Dans sa déclaration, la société civile du Nord-Kivu estime que le projet de révision ou de changement de Constitution risque de briser le pacte républicain, d’entamer la cohésion nationale et l’émergence de la démocratie. Cette prise de position est intervenue au lendemain de l’interdiction des manifestations de l’opposition dans la capitale et dans plusieurs autres villes du pays.

Dans un message rendu public ce week-end, le Front populaire, dissidence de l’opposition dite républicaine, a déclaré qu’aucune opportunité majeure ne peut justifier l’option de révision ou de changement de la Constitution. « En quoi la Constitution actuelle serait-elle responsable du chômage endémique ou de la modicité des salaires des fonctionnaires ? », s’est interrogé Jean-Pierre Lisanga Bonganga, le coordinateur du Front populaire.

« On ne peut pas réviser la Constitution à tout moment pour qu’un groupe d’individus demeure toujours au pouvoir. On doit réviser la Constitution, s’il s’agit aujourd’hui d’éléments qui renforcent ou consolident la démocratie », ajoute Jean-Pierre Lisanga Bonganga.

La session parlementaire de septembre risque aussi de conduire à une rupture définitive entre les camps de la majorité divisés déjà sur cette question de la modification de la Constitution.

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