Avec notre correspondante à Abou Dhabi, Nathalie Gillet
Accompagné du chef d’état major de l’armée libyenne, et du président du Parlement Ageela Saleh, le Premier ministre libyen Abdullah al-Theni a demandé le soutien de ses homologues émiriens dans la crise qui secoue son pays.
Réagissant aux propos du ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, en faveur d’une intervention militaire en Libye, il a également appelé à l’aide l’ensemble de la communauté internationale. « Nous demandons à tous les Etats influents dans la région notamment aux Etats-Unis et à la France de nous aider à combattre le terrorisme car c’est devenu un problème international ».
Le Premier ministre a cependant vigoureusement nié la participation de ce pays et de l’Egypte dans des raids aériens à Tripoli le mois dernier. « Je le conteste vivement et que celui qui a les preuves me les apporte ».
« Le pardon » pour les miliciens qui déposeront les armes
Alors qu’Abou Dhabi est de plus impliqué dans la répression de l’islam politique, Abdullah al-Theni a confirmé l’arrestation aux Emirats de 7 ressortissants libyens sans toutefois en préciser la raison. Il a également appelé les milices libyennes à quitter Tripoli et à déposer les armes. « S’ils reviennent à la raison et rentrent chez eux nous leur pardonnerons à coup sûr. »
Les milices contrôlent toujours l’aéroport de Tripoli, mais l’Etat officiel en revanche serait maître de ses ressources pétrolières. « Tous les champs pétroliers sont sous le contrôle de l’État et nous prévoyons dès octobre prochain une production d’un million de barils par jour. » Selon un porte-parole de la délégation libyenne, un nouveau gouvernement serait actuellement en cours de formation et devrait être présenté dans les prochains jours.