La vengeance des shebabs n'a pas tardé. Les Somaliens s'y préparaient depuis la mort d'Abdi Ahmed Godane, tué par l'aviation américaine le 1er septembre dernier. Selon la force africaine, un de ses convois circulait sur la route qui relie Mogadiscio à Afgoye, à quelques dizaines de kilomètres au nord de la capitale. Un véhicule transportant des explosifs s'est approché, mais il a explosé avant d'atteindre les soldats de l'Amisom. La déflagration a eu lieu tout près d'un camp de déplacés et aussi de l'hôpital Hawa Abdi. Elle a touché deux minibus pleins de passagers, d'où le nombre important de victimes civiles.
L’attentat s’est produit dans la province de la Basse-Shabelle, la même province où le chef des shebabs Abdi Ahmed Godane a été tué. Une province également où l'Amisom met la pression sur les islamistes depuis fin août avec leur opération Océan Indien. La force africaine cherche à reconquérir les ports encore aux mains du mouvement, et qui lui permettent de recevoir du matériel et des hommes.
Pour le porte-parole de l'Amisom, cet attentat ne freinera en rien la mission africaine. Selon le colonel Ali Aden Houmed, les islamistes sont aux abois, parce qu'ils ne cessent de perdre du terrain et des hommes. L'officier ajoute que les soldats restent déterminés à stabiliser le pays, et à plus long terme, à organiser des élections pour la fin 2016.