Le nouvel avion présidentiel, un Boeing 737-700, remplace l'ancien appareil acheté dans les années soixante-dix, par le président Seini Kountché [1974-1987]. Un Boeing qui arrive en fin de vie, et que certains n'hésitent pas à qualifier de cercueil volant. Plusieurs représentants de l'opposition voient cependant d'un mauvais oeil cette dépense, alors que la famine et les inondations préoccupent les populations
Une acquisition qui fait polémique
Le débat n'est pas nouveau dans le pays. Il y a deux ans alors que l'achat de l'avion était discuté au Parlement, plusieurs voix s'étaient élevées pour demander des explications aux autorités. Une rumeur faisait alors état d'une aide budgétaire d'Areva pour permettre à Niamey d'acquérir un nouvel appareil. Rumeur démentie par le gouvernement et le groupe nucléaire français.
Mais malgré cela, de nombreux parlementaires avaient à l'époque déjà jugé la dépense superflue, au vu des difficultés financières du pays. Le ministre nigérien de la Défense s'est lui félicité ce lundi de la livraison de l'appareil, [qui porte le nom de « Mont Greboum », l’une des plus grandes chaînes de montagne du pays située au Nord], un avion « acheté sur fonds propres », a t-il précisé, qui « participera au rayonnement de la République ».