La polémique autour de l’achat d’un nouvel avion présidentiel à quatorze milliards de francs CFA continue de faire couler beaucoup d’encre à Niamey. A l’Assemblée nationale, les députés, tous bords confondus, se sont sérieusement expliqués. Pour la majorité présidentielle, cet achat est une nécessité au vu de l’âge de l’avion. L’opposition réplique en dénonçant un scandale au vu des difficultés financières du pays.
Toute cette polémique ne verrait pas le jour si une voix autorisée au sein de la majorité présidentielle n’avait pas annoncé que l’avion sera acheté avec une aide budgétaire de dix-sept milliards de francs CFA d’Areva, au Niger.
L’information vite démentie par le géant minier et le gouvernement nigérien, pour qui « il ne saurait y avoir des liens entre un effort exceptionnel d’Areva et l’acquisition d’un avion affrété au déplacement officiel ».
L’avion présidentiel actuel arrive en fin de vie, selon le gouvernement. Il n’est plus en phase avec l’environnement aéronautique international, dira un expert. Comparé aux autres avions présidentiels de la sous-région ouest-africaine, celui du Niger est un véritable cercueil volant, vieux de trente-trois ans.