Le Premier ministre éthiopien s'est affiché en maître d'école peu fier de ses élèves. Hailemariam Desalegn avait réuni, ce lundi, à Addis Abeba les chefs d'Etat de la région. Parmi les invités, Salva Kiir et Riek Machar ont fait tête basse.
« La situation est loin d'être satisfaisante. La violation des accords de cessez-le-feu est flagrante. Qu'elle soit la responsabilité du gouvernement comme des rebelles », a tranché le Premier ministre éthiopien.
Ils étaient presque tous là. Le président ougandais,Yoweri Museveni, son homologue kenyan, Uhuru Kenyatta, le président djiboutien, Ismail Omar Guelleh et les représentants somaliens et soudanais ont tous signé un protocole de principes. Cet accord donne un laps de temps supplémentaire de six semaines pour réellement mettre fin aux combats.
La date limite était le 10 août dernier. A cette date, Salva Kiir et Riek Machar devaient signer un cessez-le-feu et s'accorder sur un gouvernement de transition. Mais rien n'a été fait. « Nous envoyons un message clair aux leaders sud-soudanais. Aucun retard dans la procédure ne sera plus accepté. Sinon la région prendra des mesures », a prévenu Hailemariam Desalegn. A ce stade du processus de paix, les mesures seront des sanctions.