Ils s'étaient donné 60 jours pour cesser les combats et mettre sur pied un gouvernement de transition. Le délai est arrivé à échéance dimanche. Et encore une fois, gouvernement sud-soudanais et rébellion ont échoué.
Le 9 mai dernier, les deux parties s'étaient pourtant mises d'accord pour s'assoir à nouveau à la table des négociations. L'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui chapeaute les discussions, avait invité les membres de la société civile à participer aux réunions. Mais le clan des rebelles jugeait partial le choix de ces partenaires. Une pierre d'achoppement qui avait encore ralenti le processus de paix.
Mais la semaine dernière, les belligérants ont fini par accepter de reprendre le dialogue. Pressées par la communauté internationale qui menace de sanctions si rien n'est fait, les deux parties devraient conclure un accord de paix d'ici le 13 août – date de fin de cette 5e phase de pourparlers. Et les bases d'un gouvernement d'unité nationale devraient être jetées.
Sur le terrain, la guerre civile, qui sévit depuis mi-décembre, a déjà la causé la mort de milliers de personnes et poussé 1,5 million de réfugiés sur les routes. Les Nations unies n'hésitent plus à parler de « génocide » et alertent sur le risque d'une famine qui serait « la plus grave au monde ».