Burkina Faso : la marche de protestation de l’opposition aura lieu

Au Burkina Faso, l’opposition pourra finalement protester samedi 23 août dans les rues de Ouagadougou contre un éventuel referendum sur la modification de l’article 37 de la Constitution. L’itinéraire demandé avait été refusé par la mairie pour des « raisons de sécurité et d’ordre public ». Les opposants ont rencontré les autorités municipales pour leur donner toutes les assurances sur le bon déroulement de la manifestation.

Le chef de file de l’opposition avait qualifié de « déni de démocratie », le refus du maire d’accepter l’itinéraire prévu pour la marche de protestation contre la modification de la Constitution. Mais les discussions ont été fructueuses pour l’opposition et sa requête a été acceptée par le maire. « Il faut saluer l’attitude et la démarche du maire et des services compétents qui ont compris que nos arguments tenaient la route et qu’ils pouvaient nous faire confiance pour que cette manifestation se déroulent sans incident majeur. C’est donc surtout l’occasion pour nous de rappeler à tout un chacun, à nos militants et à nos sympathisants, qu’il y a une grande responsabilité qui nous incombe en tant que opposition », explique Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition Union pour le progrès et le changement (UPC).

La tenue de cette marche reste un défi pour l’opposition burkinabè qui doit maintenant démontrer toutes ses capacités à maintenir l’ordre tout au cours de la manifestation. Ablassé Ouedraogo, président du comité d’organisation de la manifestation, tient à ce qu’elle se déroule dans l’ordre. « Si d’aventure des perturbateurs venaient de l’extérieur, ils seront châtiés de la façon la plus extrême. C’est très important parce que nous jouons notre crédibilité, nous jouons notre responsabilité. Et nous ne voulons pas de provocation. La phase de la lutte est en train de changer au niveau donc de son déroulement. Et tout le monde va s’adapter. »

L’opposition politique organise cette marche suite aux dernières déclarations du président Blaise Compaoré, qui affirmait qu’ « il faut un referendum » pour trancher le débat sur la modification de l’article 37 de la Constitution.
 

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