Interviewé par RFI, Amadou Cheikh Bani Kanté a tout nié en bloc. « Je ne suis pas porteur de valise et je ne suis au courant de rien », explique-t-il. Point crucial de sa défense, il affirme n'avoir jamais rencontré l'industriel franco-espagnol, Jacques Dupuydauby.
« Je ne le connais pas Dupuydauby », dit Bani Kanté. « Vous mentez », lui rétorque l'intéressé, au micro de RFI. Avant d’ajouter : « Que ce soit sur un plan personnel ou professionnel, je connais très bien M. Kanté depuis de nombreuses années et lui me connaît également très bien. A partir du moment où il dit qu'il ne me connaît pas, alors qu'il me connaît extrêmement bien, cela s'appelle, en effet, mentir », a insisté l’industriel franco-espagnol.
Déjà, dans son édition du 8 avril 2013, le journal Le Monde écrivait que Jacques Dupuydauby aurait, lui, affirmé au juge avoir participé à une réunion, à Tripoli, en 2009 avec Bani Kanté, en présence de Béchir Saleh, ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi. C’est lors de ce rendez-vous qu’auraient été évoqués des financements libyens de la campagne Sarkozy.
Aujourd'hui, Jacques Dupuydauby refuse, en revanche, de s'exprimer sur le fond de l'affaire. Il nous renvoie vers le juge d'instruction, Serge Tournaire, chargé de cette affaire qui s'annonce compliquée.