Niger: à Agadez, la lutte contre les décharges sauvages

La collecte et l’évacuation des ordures posent un réel problème à Agadez, dans le nord du Niger. Les décharges sauvages s’y multiplient. Un problème qui a trouvé un début de résolution : un projet d’assainissement de la ville, financé par l’Union européenne et exécuté par Oxfam.

Dans le labyrinthe de la vieille ville d’Agadez, Abdu pousse sa charrette pour collecter les ordures auprès des ménages chez lesquels il a, auparavant, installé des poubelles. Ce travail, il vient tout juste de le commencer, il y a seulement deux jours. « Le pousse-pousse a deux compartiments : l’un pour les ordures ménagères, l’autre pour les sachets. Nous les versons séparément à la décharge », explique Abdu. A Agadez, dont le centre-ville a été inscrit au patrimoine de l'Unesco en juin 2013, les collecteurs d’ordures tels que lui sont placés sous la responsabilité d’un comité de salubrité de quartier. C’est ce comité qui est chargé du paiement des collecteurs, chaque mois, ainsi que la maintenance et le renouvellement du matériel.

Un projet de dépotoirs à l'étude

« Les jeunes qui font ce travail font du porte-à-porte, chaque ménage leur donne un peu d’argent, proportionnellement à la quantité de ses ordures. L’argent est donné à la secrétaire », explique Abdul Kader Alfijah, président d’un des comités de quartier. Ces comités recevront l’appui du projet – qui bénéficie d’une enveloppe de l’Union européenne d’un peu plus de 100 millions de FCFA (152 000 euros) et est exécuté par l’ONG Oxfam - pendant dix mois, le temps de créer les conditions de pérennisation de l’activité. Pour se faire, il est prévu aussi la création de dépotoirs. « Nous sommes actuellement en train de réfléchir sur le modèle, la conception et la fabrication de ces dépotoirs », précise Issaka Alhousseini, de l’ONG Oxfam.

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