Le lieutenant Mutabazi est jugé depuis le 28 janvier par une Cour martiale, entre autres, pour « formation de groupe armé », « complot contre le président », « terrorisme », « complot contre un gouvernement établi » « possession illégale d'armes à feu » et « désertion ». Pour ces charges, le parquet a demandé la prison à vie pour le lieutenant Mutabazi et sa dégradation militaire.
Le parquet a également requis la perpétuité contre un autre de ses co-accusés, Joseph Nshimiyimana, qu'il considère comme l’officier de liaison des FDLR et du RNC. Pour neuf autres prévenus, le parquet a requis 37 ans de prison, et 20 ans contre deux autres.
Pour le frère cadet de Joël Mutabazi, son oncle et sa belle sœur, le parquet a enfin requis des peines allant de 7 à 5 ans de prison. Tous trois ont produit des témoignages à charge contre l’accusé pendant le procès.
« Toutes ces accusations contre moi sont inventées, je suis innocent et je demande aux juges d'ordonner ma libération immédiate », a déclaré Joël Mutabazi qui assure lui-même sa défense, son avocate s'étant retirée du procès, affirmant que son client ne respectait pas la ligne de défense adoptée.
Joël Mutabazi, qui a rejeté à l'ouverture de son procès les charges retenues contre lui, s’est surtout contenté au fil des audiences de dénoncer les conditions de son extradition, affirmant avoir été « kidnappé » en Ouganda où il avait le statut de réfugié. Une extradition qui avait à l’époque été dénoncée par le HCR.
Les plaidoiries de la défense doivent se poursuivre aujourd’hui, jeudi 31 juillet.