Afrique du Sud: l’armée accusée de discrimination par des séropositifs

Deux recrues féminines accusent l’armée sud-africaine de les avoir renvoyées après des tests qui ont montré qu’elles étaient séropositives. L’affaire a été portée devant la Haute cour de justice de Pretoria, mardi 29 juillet. Le verdict est attendu dans les jours qui viennent.

Ce sont deux jeunes femmes qui accusent l’armée sud-africaine de les avoir mises à pied après avoir découvert qu’elles étaient séropositives. Les deux recrues avaient pourtant suivi un entraînement de deux ans, mais leur contrat n’a pas été renouvelé. Pour les plaignantes, il est clair que l’armée les a exclues parce qu’elles étaient porteuses du virus du sida, sans prendre en compte leurs compétences, ni leur état de santé.

Pourtant des études ont montré que les personnes qui reçoivent un traitement contre le sida suffisamment tôt peuvent espérer mener une vie presque normale. Les associations dénoncent une discrimination inacceptable d’autant plus que ce n’est pas la première fois que l’armée sud-africaine est épinglée pour ce genre d’affaires. En 2008, la justice avait déjà estimé que ces tests médicaux portaient atteinte aux droits des recrus.

Devant la Haute cour de justice de Pretoria, l’avocat des forces de défense sud-africaines a estimé, au contraire, qu’il est tout à fait normal que l’armée n’embauche que les meilleurs éléments allant même jusqu’à expliquer que les employés séropositifs coûtent plus cher que les autres. Ces affirmations ont soulevé des murmures de désapprobation dans le public, venu en nombre soutenir les plaignantes.

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