Une exposition pour les lycéennes enlevées par Boko Haram

Cent jours après l'enlèvement de 220 lycéennes par le groupe islamiste Boko Haram au Nigeria, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et l'ex-compagne du président français, Valérie Trierweiler, ont inauguré ce lundi à Paris l'exposition « Bring Back Our Girls », du nom de la mobilisation sur les réseaux sociaux.

« Je dis à toutes ces jeunes femmes qu’elles sont ici, non seulement dans nos cœurs, mais aussi au cœur de Paris », clame Anne Hidalgo depuis l’estrade installée place de la République à Paris. La maire de Paris côtoie 220 silhouettes, chacune porte le nom d’une jeune fille enlevée par le groupe islamiste Boko Haram. Toutes sont reliées par des chaînes, pour rappeler à l'opinion publique et la communauté internationale l'importance de la mobilisation.

Valérie Trierweiler, l’ancienne compagne du président français, à l’origine du projet, expose sa démarche. « Je veux que toutes les filles au monde puissent aller à l’école sans prendre le risque d’être enlevées, d’être vendues, d’être violées. C’est un vrai coup de gueule que nous poussons avec Anne Hidalgo, explique-t-elle. Si les dirigeants se disent que l’opinion publique s’en fiche, ils ne feront rien. C’est donc à l’opinion publique de faire bouger les dirigeants. »

Faire pression sur le Nigeria

Akere Orimisan, le président du club Francophonira, le club des francophones du Nigeria, a également assisté à l’inauguration. Il assure qu’il est de plus en plus difficile d’agir au sein de son pays : « Le gouvernement fédéral nigérian fait tout pour que le mouvement « Bring Back Our Girls » ne puisse pas s’exprimer. Nous en avons marre. Nous ne pouvons pas continuer à accepter la douleur de ces familles. »

Mardi 22 juillet, le président nigérian Goodluck Jonathan a rencontré les familles des captives pour la première fois. Il a promis de tout faire pour que les jeunes filles reviennent. Pour l’heure, l’avancée des recherches reste toujours incertaine.

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