Vendredi, 373 ex-rebelles du M23 ont été identifiés dans le camp de Ngoma, non loin de Kigali. Tous ont aussi signé un document officiel dans lequel ils s’engagent à ne plus prendre les armes. C’est la première étape avant de pouvoir bénéficier de l’amnistie que propose le Congo à ceux qui ne sont pas visés par des sanctions internationales et qui ne se sont pas rendus coupables de crime contre l’humanité.
Ce chiffre est légèrement inférieur à celui qu’avançait le Rwanda jusqu’à présent, parlant de près de 700 ex-rebelles réfugiés dans ce camp. Après un début de dialogue difficile entre autorités congolaises et rwandaises, cette visite et le début du processus d’identification, plus de huit mois après la défaite du M23, marquent un tournant positif.
Début d'un long processus
Aujourd’hui, la délégation, composée d’experts du renseignement, de la police, de l’armée mais aussi des Nations unies doit se rendre dans un deuxième camp où se trouveraient 90 autres ex-rebelles du M23.
C’est donc un processus long qui a démarré hier. Car après l’identification suivra l’étape de la vérification pour décider qui de ces ex-rebelles pourra bénéficier d’une amnistie ou non.
Enfin, aucune intégration dans l’armée n’est prévue par le Congo. Autant d’éléments qui pourraient provoquer la défection de certains ex-rebelles. Hier déjà, quelques éléments visés par des sanctions internationales tentaient de décourager leurs condisciples à demander l’amnistie.