Faire cesser les violences en Libye, la débarrasser de ses armes lourdes et renforcer les institutions de l'Etat : voilà ce qu'ambitionnent ses voisins. Ils comptent créer un nouveau mécanisme commun de contrôle des frontières ainsi qu'un dialogue national libyen. Car tous se sentent menacés, ils craignent une contagion de la crise libyenne et évoquent la porosité des frontières, la circulation d'armes.
Actuellement, la coopération avec Tripoli pâtit du manque d'institutions et d'interlocuteurs, confie d'ailleurs le secrétaire d'Etat tunisien aux Affaires étrangères, Faiçal Gouia. Concrètement, deux commissions d'experts seront prochainement mises en place, l'une sécuritaire, l'autre politique. Elles émettront des recommandations au ministre tunisien des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, chargé de coordonner leurs actions.
Le ministre libyen absent en raison des violences
Le tout se fait en concertation avec les autorités de Tripoli représentées lors de cette réunion par l'ambassadeur de Libye à Tunis, Mohamed al-Maaloul. Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz, n'ayant pas pu prendre son avion en raison de la fermeture de l'aéroport de la capitale où continuent les combats.
Prochain rendez-vous des pays voisins de la Libye : mi-août au Caire. L'occasion de présenter les recommandations des commissions sécuritaire et politique.