Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Pour beaucoup de diplomates la nomination de Staffan de Mistura est une surprise. Son nom ne faisait pas partie des personnalités pressenties, mais après les démissions successives de Kofi Annan et Lakhdar Brahimi, le secrétaire général Ban Ki-moon a eu du mal à trouver des candidats à ce poste d’émissaire pour la Syrie.
Staffan de Mistura, 67 ans, a la double nationalité italienne et suédoise. C’est un apparatchik du système onusien où il a occupé de nombreuses fonctions en Somalie, au Liban, en Irak ou en Afghanistan. Sa nomination a reçu l’aval de Damas et l’opposition a promis de collaborer avec lui.
Personne n’attend de miracles. Certains diplomates avaient même jugé préférable de ne pas nommer de successeur à Lakhdar Brahimi, mais Ban Ki-moon a jugé que l’ONU ne peut pas baisser les bras et que quelqu’un doit se tenir prêt à saisir la possibilité d’une solution politique en Syrie, aussi mince soit-elle.