Pour de nombreux défenseurs des droits de l’homme, Floribert Ndjabu, Sharif Manda Ndadza Dz'Na et Pierre-Célestin Mbodina risquent gros pour avoir mis en cause des officiels congolais en fonction. Les trois hommes avaient fait des révélations sur différentes implications des dirigeants du pays dans l’existence des groupes armés en Ituri, dans l'extrême nord-est du Congo.
Incarcérés à la prison centrale de Kinshasa avant leur départ pour La Haye, ils reviennent tous pour reprendre leur place dans une maison carcérale, peut-être à la prison militaire de Ndolo.
Les activistes des droits de l’homme qui craignent des exactions contre ces témoins gênants évoquent aussi des exécutions extra-judiciaires. Joint au téléphone par RFI, le porte-parole du gouvernement a balayé d’un revers de la main toutes ces craintes. « La RDC est un pays où la liberté d’expression est garantie », a répliqué Lambert Mendé, en ajoutant que ce n’est pas la première fois que des gens accusent les dirigeants du pays et que rien ne leur est arrivé.