Lundi 23 juin, l'Amisom a annoncé des bombardements menés par l'aviation kényane tuant des dizaines de combattants. Un bilan difficile à vérifier de source indépendante. En mai dernier, après une série de raids aériens du même type et dans la même région contre les shebab, l'Amisom avait revendiqué la mort d'une cinquantaine d'insurgés. De la pure propagande, avaient répondu les shebab assurant que ces frappes n'avaient touché que des zones agricoles.
Depuis mars dernier, la force de maintien de la paix de l'Union Africaine en Somalie est lancée dans une offensive contre les bases shebab du sud et du centre du pays. Elle essaye d’empêcher les islamistes de déborder sur le sol kenyan. L’Amisom, déployée depuis 2007, compte désormais 22 000 hommes et espère déloger les insurgés des bastions dans lesquels ils sont retranchés depuis leur fuite de la capitale Mogadiscio en 2011.
Revers militaires
Les islamistes armés, affiliés à al-Qaïda, essuient des revers militaires, mais ils résistent encore notamment sur le plan médiatique. En mai dernier, les shebab ont juré de porter leur guerre sur le sol kényan, déjà théâtre de nombreux attentats comme l'attaque du centre commercial Westgate à Nairobi en septembre 2013 dans laquelle 68 personnes avaient été tuées.
Mi-juin, les islamistes armés revendiquaient l'attaque de deux villages sur la côte kényane. Cette opération menée à une centaine de kilomètres de la frontière somalienne avait fait une soixantaine de morts.