Depuis 2009, la douane demeure toujours à la première place du classement du Réseau national de lutte anti-corruption des administrations publiques les plus corrompues, selon la perception des Burkinabè. La Direction générale des transports terrestres et maritimes prend le deuxième rang, devant la police municipale.
« Au cours de l’année 2013, les plaintes et dénonciations des citoyens, relatives aux pratiques irrégulières qui ont cours à la Direction générale des transports terrestres et maritimes, enregistrées par le REN-LAC, mettent au grand jour l’ampleur de la corruption au sein de cette direction », souligne le rapport.
Des sanctions exemplaires et dissuasives
Les marchés publics n’ont également pas bonne réputation auprès des personnes interrogées. Absents de ce hit-parade des services publics les plus corrompus, les marchés publics font leur entrée à la 4e place. L’administration qui a cependant amélioré son score est la Justice. Elle a quitté le trio de tête pour se retrouver en 7e position.
Pour venir à bout du phénomène, les enquêtés proposent des sanctions exemplaires et dissuasives contre les auteurs de corruption, l’amélioration des conditions de vie des populations et la transparence des procédures d’offres de services publics.
« Il est temps que le gouvernement nous montre qu’il na pas démissionné », interpelle Claude Wetta, directeur exécutif du REN-LAC, car malgré les efforts « qu’il donne l’impression de lutter contre la corruption, il y a des raisons de douter de sa sa volonté ».