Le nombre d’espèces menacées a explosé à Madagascar. Plus de 90 espèces de lémuriens sont sur la liste rouge alors que l’an dernier il y avait 60 mammifères toutes espèces confondues. Pour expliquer ce phénomène, il y a plusieurs facteurs.
Tout d’abord, chaque année, des scientifiques découvrent de nouvelles espèces, comme l’explique Harison Randrianasolo de l’ONG Conservation international : « Les chercheurs vont de plus en plus loin dans la forêt et forcément, ils découvrent beaucoup de nouvelles espèces. Il y a aujourd’hui, plus d’une centaine d’espèces de lémuriens enregistrées à Madagascar ».
La plupart de ces lémuriens sont en danger, certaines espèces sont sur le point de s’éteindre et ne comptent plus qu’une vingtaine d’individus. Mais il y a aussi parfois des signes positifs : « Il y avait une espèce qui était en danger critique et le nombre de ces individus est en train d’augmenter. Il y en a entre 200 à 400 individus aujourd’hui », se félicite Harison Randrianasolo.
Les expériences réussies de conservation impliquent toujours les communautés locales. Mais tout cela a un coût : les scientifiques estiment qu’il faudrait sept millions de dollars sur trois ans pour financer un plan d’action national pour la conservation des lémuriens.