Afrique du Sud: échec du gouvernement pour régler la crise minière

Le nouveau ministre des Mines Ngoako Ramatlhodi a annoncé le 9 juin que le gouvernement sud-africain se retirait des négociations, après deux semaines de médiations intenses infructueuses. Il a appelé les deux parties à trouver rapidement une solution. Le nouveau ministre des Mines avait donc décidé récemment de s'impliquer pour dénouer une crise qui pèse très lourdement sur l'économie nationale. 

Le gouvernement sud-africain s’inquiète des pertes d’emplois dans l’industrie du platine, si un accord n’est pas trouvé rapidement. Soixante-dix mille mineurs sont en grève depuis janvier pour demander une augmentation de salaire. La grève pèse sérieusement sur l’économie, à commencer par un ralentissement de la croissance pour les premiers mois de cette année.

Echec des négociations

Il ya deux semaines, le gouvernement a entrepris une médiation entre producteurs et syndicats pour relancer les négociations dans l’impasse. Mais sans succès. Hier le ministre des Mines Ngoako Ramatlhodi a annoncé que le gouvernement se retirait des négociations et a appelé les deux parties à trouver rapidement une solution:

« Certains ont peut-être l’impression que j’abandonne les négociations, c’est faux. Mon rôle a été de créer un environnement permettant une reprise des discussions, après qu’elles aient échoué. Et je crois sincèrement que nous y sommes arrivés. Nos échanges ont été peut-être musclés et francs. Mais les deux parties continuent de négocier, je pense en toute bonne foi. Et ils se sont engagés à continuer, ce qui est encourageant. Rappelez-vous quand nous sommes intervenus, la médiation entreprise par le Tribunal du travail était au point mort. Nous ne voulions pas remplacer les institutions qui peuvent assister à trouver une solution -  alors nous avons demandé à la cour d’attendre. Si l’intervention du gouvernement était un succès, nous aurions remis la médiation aux mains de la cour, idem en cas d’échec. Donc voilà la fenêtre d’opportunité qui reste ouverte. Nous espérons que les deux parties vont retourner vers une médiation du Tribunal du travail ».

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Pour sa part, le syndicat radical à l'origine de la grève, Amcu, évoquait une nouvelle « impasse ». « S'il n'y a pas d'accord, il est évident que la grève continue. La lutte continue », a déclaré Joseph Mathuwja, président d'Amcu, à la radio publique SAFm.

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