Afrique du Sud: toujours pas d’accord pour le secteur du platine

Les négociations pour mettre fin à cinq mois de grève dans le secteur sud-africain du platine ont, une nouvelle fois, échoué. Lundi, le ministre des Mines a tenté une dernière médiation entre producteurs et syndicats sans succès. La grève dans les mines des trois principaux producteurs mondiaux de platine dure depuis le 23 janvier.

Après 15 jours d’efforts, le ministre sud-africain des Mines a jeté l’éponge, lundi. Ngoako Ramatlhodi avait prévenu qu'il ne pouvait « pas négocier indéfiniment » et si la situation n’évoluait pas lors de cette rencontre lundi, le gouvernement se retirait des discussions. Le ministre refuse toutefois de parler d’échec. Il assure que les deux parties « vont continuer de discuter » pour trouver un accord salarial.

« Le ministre estime que les deux partis ont suffisamment avancé et sont capables de se parler directement. Et il s’est désengagé parce qu’il estime que l’environnement est propice pour que les négociations aillent plus loin. Le ministre n’aurait pas pu être disponible plus longtemps, il a d’autres priorités dont il doit s’occuper », a tenu à justifier Mahlodi Muofhe, le porte-parole du ministre des Mines.

Vers un salaire de base à 840 euros

D’ailleurs, selon le ministre des Mines, une solution est proche. Syndicats et producteurs se seraient mis d’accord pour ce qui concerne le salaire de base, il serait autour des 840 euros. C’était la demande principale du syndicat à l’origine du mouvement. Mais il reste deux points à régler : la période sur laquelle cette augmentation va se faire, deux, trois ou quatre ans, et les allocations logement.

Le ministre reste donc très confiant, malgré le peu d’optimisme affiché lundi soir par les producteurs et le syndicat quand ils ont quitté la table des négociations. Du côté du syndicat à l'origine de la grève, on évoque une nouvelle impasse. Son président Joseph Mathunjwa estime qu’Amcu a fait beaucoup de concessions, mais ne peut pas faire plus de compromis. Dans un communiqué, les compagnies minières ont remercié le ministre des Mines pour son intervention. Et ont fait savoir qu’elles allaient revoir leurs options, sans donner plus de détail.

Ce mardi, la déception est grande. L’industrie misait beaucoup sur cette médiation du gouvernement. D’autant plus que les conséquences économiques de cinq mois de grève commencent à se faire sérieusement ressentir. A commencer par un ralentissement de la croissance pour les premiers mois de cette année 2014.

Partager :