Une semaine de crise post-électorale. Et aussi un nouveau rebondissement. La Haute Cour devait se prononcer, si elle autorise la commission électorale à recompter tous les bulletins suite à des irrégularités.
En effet, la commission a constaté des problèmes dans une soixantaine de bureaux où les suffrages exprimés dépassent le nombre d'inscrits. Pour mettre fin à toute contestation, la commission a demandé trente jours pour tout recompter.
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Le juge devait se prononcer si ce recomptage est constitutionnel. Mais en fin de journée, celui-ci s’est désisté, invoquant un conflit d’intérêt. Un membre de la famille travaille à la commission électorale. Un nouveau juge a aussitôt été désigné. Une décision est attendue : soit il autorise le recomptage, soit, comme le demande l’opposition, la commission devra annoncer les résultats.
Selon des résultats officieux, c’est le principale rival de la président Joyce Banda qui est en tête, Peter Mutharika, avec 36% des votes. Le camp Mutharika est impatient de voir la crise se régler et sa victoire officiellement confirmée.
Dans la journée, ce vendredi 30 mai, de nouvelles tensions sont apparues dans le sud du pays. Une personnes a été tuée lors d'une manifestation. Les participants, qui ont érigé des barricades, dénonçaient une fraude électorale lors du scrutin du 20 mai.